Reprendre ses études : pourquoi et comment ?

Reprendre ses études : pourquoi et comment ?

En tant que salarié, l’idée de reprendre des études peut se présenter à plusieurs moments : désir de montée en compétences, changement de métier, promotion, ou tout simplement envie de renouer avec l’apprentissage. Ce type de projet est exigeant : il faut à la fois concilier vie professionnelle, vie personnelle et engagement scolaire. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs leviers de financement que vous pouvez mobiliser — et qui sont parfois méconnus. L’article de l’ISCAE présente 6 de ces leviers.
Ce guide va donc vous donner une vision claire des solutions, ce qu’il faut anticiper et comment vous y prendre pour maximiser vos chances de succès.

Les 6 leviers financiers à connaître

Voici les dispositifs que l’article met en avant, avec ce qu’il faut en retenir pour un salarié.

1. Les aides régionales (ex. Région Sud – Provence‑Alpes‑Côte d'Azur pour PACA)

La Région peut proposer :

  • des bourses pour certaines formations (sanitaires, sociales, innovation durable) ;

  • des aides à la mobilité internationale (études ou stage à l’étranger) ;

  • des financements pour des projets étudiants en entrepreneuriat.
    À retenir : Vérifiez votre région, ses critères (statut salarié, formation concernée, etc.). Même si vous êtes salarié, certaines aides sont ouvertes à ceux qui reprennent des études privées avec formation reconnue.

2. Le Fonds social européen + (FSE+)

Ce fonds est peu visible mais peut participer au financement des programmes de formation ou d’alternance. Certaines écoles privées sont engagées dans des partenariats qui permettent un cofinancement via le FSE+.
Conseil : Lors de la sélection de votre formation, demandez à l’école si elle bénéficie de ce type de cofinancement. Cela peut alléger vos frais.

3. Le Compte Personnel de Formation (CPF)

En tant que salarié, vous avez cumulé des droits CPF. Ce dispositif peut financer tout ou partie de votre cursus, à condition que la formation soit éligible. L’article indique que les formations de l’ISCAE sont enregistrées au RNCP et validées pour le CPF.
Important : Vérifiez que votre formation est bien éligible CPF. C’est un levier puissant pour un salarié !

4. Le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC)

Ce dispositif national ne vise pas directement l’étudiant salarié mais finance l’alternance. Il permet à l’État d’alimenter les budgets des OPCO qui peuvent couvrir tout ou partie des coûts de formation dans le cadre d’une entreprise.
Pour vous : Si vous envisagez une reprise d’études via un contrat d’alternance (professionnalisation, apprentissage) en étant salarié ou en rupture d’emploi, cela peut être un parcours à envisager.

5. Les prêts étudiants avec garanties publiques

Si malgré tout, des frais restent à votre charge, vous pouvez recourir à un prêt étudiant : certaines banques proposent des taux avantageux, voire zéro taux, et l’État (via Bpifrance) peut garantir certains prêts.
Astuce : Même salarié, vous pouvez vérifier les conditions, notamment si votre banque propose un prêt étudiant “garanti par l’État”. Cela peut être un complément viable.

6. Les bourses du CROUS

Même en école privée, si la formation est reconnue par l’État (inscrite au RNCP), vous pouvez prétendre à des bourses sur critères sociaux. L’article mentionne qu’il existe un simulateur pour vérifier l’éligibilité.
Conseil : Ne négligez pas cette possibilité, même si vous êtes salarié : certaines bourses s’appliquent à des formats de formation particuliers ou à des statuts “étudiant”. Il faudra vérifier changement de statut ou régime.

Comment passer de l’idée à l’action ?

Pour maximiser vos chances, voici une démarche structurée :

  1. Définissez clairement votre projet

    • Quelle formation ? Pourquoi ? Quel objectif professionnel ?

    • Quel rythme ? Soir, week-end, temps partiel, alternance ?

  2. Vérifiez l’éligibilité de la formation

    • Elle doit être inscrite au RNCP ou reconnue pour CPF, etc.

    • Contactez l’organisme de formation pour savoir s’il utilise FSE+ ou autres cofinancements.

  3. Calculez les besoins financiers

    • Frais scolarité, matériel, éventuels transports ou hébergement.

    • Estimez la part que vous pouvez prendre en charge personnellement.

  4. Mobilisez les dispositifs appropriés

    • Vérifiez vos droits CPF et utilisez-les.

    • Consultez votre région pour les aides locales.

    • Étudiez la possibilité d’un prêt étudiant ou d’une bourse CROUS.

  5. Informez votre employeur si nécessaire

    • Si vous souhaitez suivre la formation tout en salarié, envisagez le plan de développement des compétences, le contrat d’alternance, ou un congé-formation.

  6. Anticipez les délais et formalités

    • Les dossiers de demande d’aide prennent du temps : mobilisez-vous tôt.

    • Suivez les conditions de chaque dispositif (revenus, statut, développement de compétences…).

  7. Préparez votre organisation personnelle

    • Assurez-vous de pouvoir concilier emploi + études : rythme, charge de travail, vie familiale.

    • Prévoyez un calendrier réaliste.

Quelques recommandations spécifiques pour un salarié

  • Si vous restez salarié : privilégiez une formation compatible emploi (soir, weekend) ou demandez un aménagement de temps via votre entreprise.

  • Si vous envisagez une rupture ou un changement complet : examinez l’alternance ou la formation à plein temps, mais anticipez la perte de revenus.

  • Utilisez vos droits CPF avant tout : c’est un financement “gratuit” pour vous.

  • Consultez votre région PACA (ou la vôtre) pour les bourses régionales : chaque région a ses critères.

  • Pensez budget global : études = frais + vie étudiante (transport, logement, matériel). L’article rappelle la nécessité d’anticiper.

  • Réservez du temps pour les formalités : demande d’aide, dossier de prêt, simulation de bourse.

Conclusion

Reprendre des études en tant que salarié est un investissement stratégique pour votre avenir professionnel. Et oui, c’est parfaitement possible grâce à une combinaison de dispositifs : CPF, aides régionales, FSE+, prêts, bourses. Comme le souligne l’article de l’ISCAE : « Financer ses études privées ne repose pas uniquement sur la bourse du CROUS. Région, Europe, CPF, partenariats bancaires et dispositifs nationaux offrent des solutions adaptées à chaque profil. »

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